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      Chroniques du Baikal

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    Début Mars je retrouve Pascal et sa famille à Baikalske. Baikalske est bien connu pour son usine de cellulose, pas pour sa station de ski alpin qui mérite pourtant le détour. Pascal accompagné de toute sa famille est venu pour s’y reposer. Nous avons mis au point une escapade de 2 jours sans femme et enfants vers les sommets des monts Ramar Daban. Pour se faire, j’ai demandé à Victor, un ami russe connaissant bien la montagne, de nous accompagner. Nous avons quitté l’hôtel de Baikalske pour Sloudianka vers 5 h du matin. Pascal, militaire de carrière, a l’habitude des expéditions, il sait qu’il s’engage là dans une promenade difficile. Ni lui ni moi n’allions être déçus ! 2200 m de dénivelé pour arriver à la station météo non loin du pic Tcherski, le tout en ski de fond.
    Au départ de la piste, au petit jour, il fait un bon moins 25 degrés qui rafraîchit les narines, la montagne s’offre à nous, en avant !

    Victor excellent skieur ne peut pas suivre notre rythme, je crois trop lent, vraiment trop lent. Il part devant pour préparer le déjeuner. Après 3 heures de ski, Pascal décide de les enlever, je persévère un peu mais je me rends vite compte que nous sommes plus rapides à pied que sur les planches, c’est ça le talent.
    Vers midi nous retrouvons Victor le long de la piste. Le feu est prêt depuis longtemps, les soupes chinoises sont déjà servies, à table. Cette pause est la bienvenue, car nous commençons à vraiment fatiguer, Pascal par instant se demande dans quelle galère il s’est embarqué.
    Je dois tout de même vous avouer qu’il y a deux ans, j’avais fait le même trajet avec une équipe de secouristes du Baikal, mon sac était bien trop lourd et j’étais mal préparé, j’étais arrivé à la station météo dans un état de délabrement physique total, presque en larme. Cette fois-ci tout va beaucoup mieux, nous sommes fatigués mais loin d’être mortifiés ! une bonne soupe, du chocolat, une tasse de thé dans la plus belle des cuisines et nous sommes prêts pour repartir. Il nous reste deux bonnes heures de marche sur la partie la plus raide du trajet. Un véritable mur à escalader se dresse devant nous.

    Très vite nos pas se raccourcissent , nous ne nous occupons que de gérer notre respiration au mieux. Le temps est magnifique, un grand ciel bleu fait scintiller la neige immaculée sur les pentes de la montagne. Plus nous grimpons, plus les pins sont majestueux sous leur manteau de neige.
    Même dans les moments les plus durs du trajet, Pascal ne se plaint jamais, il assume à 100 % les crampes et autres petites douleurs passagères. Victor, pourtant handicapé par une jambe totalement raidie lors d’un accident d’alpinisme, est imperturbable, il semble se balader alors que pour nous c’était un peu plus compliqué …. !

    Enfin vers 3 heures apparaît la station météo. C’est une petite baraque de bois où vit seul un météorologue.

    Il est relevé de son poste toutes les semaines. Bien sûr, il ne dispose que du bois et de la lampe à pétrole pour tout confort mais ici c’est habituel. Il est juste relié par radio toutes les 3 heures pour envoyer tous ces relevés à Irkoutsk. Le peu d’électricité dont il dispose provient des batteries qui alimentent sa radio.

    Après un repos bien mérité, nous reprenons la route vers le sommet mais, cette fois-ci, sans le moindre sac et à pied. Quel bonheur de marcher léger entre les sapins. Le temps est toujours au beau fixe mais plus nous avançons vers les sommets plus le vent se fait sentir. Bientôt nous apercevons des cimes à perte de vue, des pentes enneigées sans fin et au loin les pics pointus des monts Sayan. Le bonheur d’admirer un tel paysage mérite les quelques petites souffrances de la journée.

    Arrivés presque au sommet nous décidons de rebrousser chemin, les pentes sont très raides, les risques d’avalanches existent et il faut être encordé pour parcourir les 200 derniers mètres. Qu’importe, nous ne sommes pas là pour rechercher l’exploit mais l’ivresse des paysages.

    Le lendemain, le trajet de retour vers le lac est très différent de l’aller. Il chemine beaucoup plus à travers la forêt. Une très belle forêt de cèdres dans laquelle serpente notre piste. Très vite les pentes raides, l’étroitesse de la piste nous amènent son lot de chutes mémorables (Pour ma part, au moins 50 ), mais Pasca,l tout comme moi j’en suis sûr, les a vite oubliées. 10 heures de ski marche nous seront nécessaires pour rejoindre Sloudianka, ce fut très dur mais très beau.

    Encore des souvenirs pour le grand livre de ma mémoire, mais pour sûr voilà un trajet qui n’est pas à mettre entre toutes les mains. Merci beaucoup à Pascal qui a su rester de bonne humeur même quand vraiment il n’en pouvait plus (tout comme moi).
    Si c’était à refaire je suis sûr qu’il repartirait de suite mais cette fois pour 10 jours, pour continuer après le sommet et pour aller loin encore plus loin au fond des vallées enneigées que nous apercevions du pic tcherski ! Là, c’est certain, il n’y aura plus que les ours endormis, la forêt, la forêt et encore la forêt. Un vrai bonheur.

    A bientôt Pascal

     

     
     
     
     
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